[mailto:julesferrylevetoi@free.fr]
Aux lecteurs Ce texte est un texte de pure invention sorti de mon esprit torturé. Je ne connais le monde de l'enseignement que pour avoir été à l'école il y a quelques années. Je n'ai pas d'enfant et je suis comptable de profession. Ma soeur et mon beau-frère ont des enfants, ils sont heureux de les mettre dans l'école où les enseignants ont une haute éthique et sont très gentils. Par conséquent toute ressemblance avec des situations réelles ou avec des personnes existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite. Michel Marmirolle à Monsieur Livarot, Restaurateur Objet : Questions et demande de conseils Monsieur le Restaurateur, Beaucoup de personnes de mon entourage approuvent ma démarche. Un petit nombre me dit que je suis suicidaire de vous envoyer ce courrier. Me doutant de la charge de travail actuelle de votre cave, je vous prie cependant de me fournir quelques éléments de réponse. Je dois vous avertir que je suis en congé de maladie depuis bientôt 4 ans et demie, que ma note pédagogique a été ramenée de 15 à 5/20 et que j'ai certainement la note la plus basse de l'Académie. Ensuite, Monsieur Fricâlin, Inspecteur d'Académie, m'a menacé de licenciement pour insuffisance professionnelle. J'ai rédigé ce dossier à l'aide de notes et de souvenirs. Je cite des personnes saines chaque fois qu'il m'est possible pour étayer ce qui pourrait être un délire sans cela. Voici ce que j'ai vécu à l'école de Schabziger : Le jour de la prérentrée, je me présente au Maire, Monsieur Caillebotte pour faire viser mon Procès Verbal d'installation. Cet homme affable, après une courte discussion à bâtons rompus, me demande ce qui me ferait plaisir comme " cadeau d'installation ". Je lui demande un ordinateur, qui permet la répétition, qui m'aurait aidé dans mon double cours CP-CE. La Directrice, Madame Epoisse, à qui je parle de cette visite après m'avoir demandé de lui fournir mon procès-verbal d'installation (qu'elle voulait faire elle-même établir !), m'annonce que l'informatique n'est pas dans le projet pédagogique (alors que ça ne l'interdit pas non plus !) et va interdire cette donation. Cette directrice nous faisait rentrer à 9 h plutôt qu'à 8h30, heure réglementaire et à 14 h plutôt qu'à 13h30 et prenait des récréations de 20 à 40 mn, allait souvent bavarder avec une collègue d'une classe éloignée en laissant la surveillance à son fils, ce qu'à constaté Monsieur Rollot, ancien directeur retraité, venant là en visite. J'ai parlé de l'état de l'école à M. Rochebaron, bon directeur de l'école de Valencay. Il m'a conseillé d'informer l'inspecteur, ce que je n'ai pas fait car madame Epoisse citait souvent l'inspecteur comme son ami. Cette directrice qui m'a interdit l'achat d'une pendule alors qu'il n'y avait rien pour l'apprentissage de la lecture de l'heure dans ma classe, a ri lorsqu'elle m'a averti que son chien avait pissé sur les plantations de ma classe d'où il n'est rien sorti. J'ai eu en classe de CE1 l'enfant de Claire Vignelet, collègue de maternelle, qui avait le désir ici inadapté d'avoir un enfant avancé d'un an. Elle et la directrice avaient adjoint à cet enfant une autre camarade, une enfant effacée qui peinait et souffrait dans le rythme d'une classe de CE1, placée là selon mes deux collègues, pour tenir compagnie à l'enfant de l'enseignante ! J'ai pu terminer dans cette école (où j'entrais à reculons) le gros du programme. Le collègue qui m'a remplacé à Schabziger, Claude Morbier, un enseignant bon et humain de classe unique a souffert dans cette école et a été placé en état de burn-out (usure professionnelle) et n'a pu effectuer que de courts remplacements depuis lors. J'ai pu obtenir une mutation pour l'école de Brouère, école composée de collègues professionnels et chaleureux. Ces bons collègues m'ont averti que Madame Epoisse les avait contactés pour déverser sur moi des propos qu'ils n'ont jamais crus mais qui figurent certainement dans mon dossier administratif. Je n'ai pu rester dans cette école car mon poste a été supprimé en juin et rouvert en septembre ! J'ai encore des contacts avec des enseignants et beaucoup de parents de Brouère qui disent me regretter. La maîtresse qui a repris mes élèves m'a félicité du bon niveau d'entrée des enfants, l'apprentissage de l'écriture et de quelques rudiments de lecture en grande section atténuant largement le choc du CP pour de nombreux enfants, en particulier ceux qui ont le moins de facilités. Parti à regret de l'école de Brouère , je me retrouve à l'école maternelle de Château-Blamont. Là, le directeur de l'école, M. Roncal m'accueille en me demandant de partir pour donner ma classe de petits de maternelle à la collègue de CE2-CM1-CM2 .Cette pression pour que je parte a porté sur plusieurs semaines alors qu'ayant pratiqué ces classes pendant plusieurs années, je trouvais intéressante une classe de petits. Monsieur Roncal se piquant d'être artiste et détestant les personnes qui n'ont pas d'admiration pour lui, fumeur de cannabis prosélyte, a conseillé pédagogiquement Pécorina , la jeune collègue de CE2-CM1-CM2. Elle n'avait donc pas commencé le programme de mathématiques en novembre, ainsi que j'ai pu le constater en la remplaçant une après-midi. En effet, Monsieur Roncal avait conseillé à cette collègue de formation littéraire la méthode ERMEL, méthode difficile s'adressant à des enseignants au courant. Ce collègue m'a demandé, en début d'année, du temps où j'essayais une relation normale entre collègues, si ma compagne, infirmière en psychiatrie, pouvait dérober des psychotropes psycholeptiques à son travail pour son usage ! Murazzano, un collègue remplaçant a constaté aussi cette situation. M. Roncal, qui fait faire la sieste l'après-midi aux enfants de grande section pour mieux les préparer au CP, a causé des difficultés à l'enseignante qui reçoit ses élèves, Andrée Telemea, qui a dû une année faire pratiquer le graphisme de base pour tous ses élèves de CP et aux autres enseignants qui ont repris cette classe par la suite. Ce directeur m'a aussi refusé l'achat d'un sapin de Noël. C'est dans cette école qu'ayant demandé une demi-journée pour passer mon dernier examen universitaire de DEUG, j'ai obtenu un refus peu réglementaire de l'inspectrice. Après une nuit de tension extrême, j'ai vu arriver un remplaçant qui m'a averti que c'était la secrétaire, Mme Géromé, qui est tombée en grande dépression pour une cause que j'ignore, qui l'avait envoyé pour me remplacer. Monsieur Roncal s'est largement répandu à l'inspectrice, Mme Cabrales, en disant que je ne m'intégrais pas à l'école, au dire de Gaëlle Munster, bonne collègue. Je ne sais pourquoi Mme Cabrales soutient tant Monsieur Roncal. Elle m'a aussi interdit un voyage scolaire de fin d'année, dont j'avais rédigé le projet avec trois collègues amis d'autres écoles, alors qu'un voyage scolaire similaire a été autorisé à l'école voisine de Chaourse. La conseillère en art plastique, Mme Angèle Kalathati , a remarqué que M. Roncal ne s'entend pas avec les collègues. Dans cet environnement de Château-Blamont , un collègue à qui j'aurais confié mes enfants, s'est fait licencier sur les dires de ces personnes. J'ai pu obtenir une mutation à l'école de Boeren-Leidse, où j'ai pu travailler parmi des collègues professionnels et chaleureux jusqu'à la visite de l'Inspectrice, Mme Cabrales. Elle m'a dit que j'étais sérieux et que les enfants avaient un bon niveau malgré l'hétérogénéité de la classe. A la directrice, Mme Julie Boerenkas, à M. Franck Baldreson et à M. Philippe Damablanc, elle a dit : " Monsieur Marmirolle, c'est bien ! ". J'ai reçu un rapport où est mentionnée la pire insulte pour mon identité d'enseignant, que je ne m'occupais pas des élèves faibles ! Alors titulaire d'une licence de psychologie, je postule pour un poste de psychologue scolaire. Madame l'Inspectrice me refuse en disant que je ne m'entends pas avec les collègues. N'y a t-il pas une erreur d'attribution ? Ma chère collègue de Brouère, Claire Reblochon a discuté avec une agrégée bonne vivante qui a bûché l'agrégation avec Mme Cabrales . Elle l'a décrite comme une personne qui a plaisir à faire souffrir les autres. Le délégué syndical m'a téléphoné alors pour obtenir des renseignements ; il m'a dit que l'inspectrice " m'avait dans le nez " et me conseille vivement de changer d'école. Je fais une mutation au regret des collègues qui me disent que je suis gentil et rigolo et qui me disent que je commets une maladresse en partant. Je prends mon nouveau poste à Manchego, déprimé, sans vouloir lâcher, ayant à tort en tête le mot de Lacan sur la lâcheté morale du mélancolique. J'ai a faire à un groupe extrêmement remuant, auquel s'ajoute un enfant hypoacousique, Bavikhove. En effet, ce groupe était déjà passé chez mon collègue de Grande Section, Romadur , homme sûr de lui et New-Age, qui déclare pratiquer le développement personnel (pour lui et pour les élèves). Dois-je l'articuler avec un mot de l'orthophoniste de Bavikhove , qui me disait que j'avais " une classe de petits merdeux " ? Ce collègue m'a fréquemment critiqué pour le port de ma cravate (je porte des cravates gaies en situation professionnelles, car on ne travaille pas avec la même tenue que pour aller dans un marché de campagne et aussi parce que je suis soucieux pour mes élèves et cela me permet de faire une coupure vestimentaire travail /vie privée qui m'aide un peu). Le comportement des élèves n'a pas été modifié par le passage dans la classe de Mme Galotyri , si j'en crois ce que j'ai vu et entendu. En octobre, l'inspecteur fait irruption dans ma classe à la suite d'un appel d'une mère désoeuvrée d'un enfant mal élevé qui m'accuse probablement d'être violent en classe. J'étais en train de pratiquer une séance de rangement des classeurs avec collage des fiches de travail de la semaine. Cela se passait dans une effervescence certaine, la compétence transversale d'autonomie ayant été peu travaillée dans les classes précédentes. Puis je passe à une séquence où je traite de la défense contre la pédophilie, avec utilisation du document du ministère. Je traite ce document de manière classique : découverte individuelle, puis lecture collective avec explication de termes, puis discussion et conseils. Lors de la discussion, l'inspecteur me dit que ce document est inadapté et trop difficile et me demande d'où je le tiens. Je lui réponds que tout dépend de la manière dont il est traité et que ce document est issu du ministère. Il me demande alors si je prends tout ce qui vient du ministère, je dis oui, il me cite alors les évaluations nationales. Je lui réponds que je les utiliserais mais on ne les trouve plus nulle part. Il n'apprécie pas. A l'examen de mon travail, il constate ironiquement que je travaille avec les manuels et les livres du maître (qui permettent un travail précis et structuré). Je lui réponds que je ne suis pas un démiurge, il s'enquiert du sens de ce terme, et me dit que oui. Je réponds alors qu'en psychologie sociale (et dans d'autres milieux), on considère que l'intelligence collective est supérieure à la somme des intelligences individuelles. Il me cite alors la récente performance du Front National, ce qui me scie car tous les partis ont des staffs. Je lui réponds alors que ce sont des ouvrages crées par ses collègues. Il n'apprécie pas. Il me dit qu'il repassera m'inspecter et qu'il m'enverra les conseillers pédagogiques. Largement affecté (le seriez-vous ?), déstabilisé plus encore dans mon identité professionnelle, je poursuis mon travail de mon mieux dans l'environnement de Manchego . Les enfants travaillent, font des progrès, sont dans la bonne humeur. Le conseiller pédagogique Scatograviera vient alors ; il assiste à ma leçon. Pendant celle-ci, il fouille dans les tiroirs et l'armoire. Il me dit que les enfants n'ont rien appris, que ma leçon n'est pas passée ou que j'ai fait de la merde, je ne me rappelle plus très bien. Je lui propose de revenir le lendemain pour une évaluation qu'il pourra faire lui-même, ce qu'il refuse. Je parle de cet épisode car l'évaluation s'est très bien passée. Une stagiaire m'a dit que ce conseiller pédagogique a une jouissance de démotiver les débutants. Il me dit d'un ton méprisant que je fais du " transmissif ". Il quitte subitement ma classe en m'annonçant qu'il doit aller à la maternelle. Il était allé s'enquérir de moi auprès des enseignants de la maternelle. Mme Queszamorano et Mme Galotyri , jointes par la main, à la fin de l'année, m'ont annoncé dans la cour de récréation qu'elles avaient dû dire à M. Scatograviera que j'étais gentil mais que je ne m'intégrais pas à l'école. C'est le pire des comportements. C'est vrai, j'ai essayé de modifier les conditions de travail en faisant mon possible pour séparer les réunions des deux écoles. En bonne stalinienne, Mme Queszamorano dirigeait les débats, imposait ses solutions, rédigeait et apportait des projets tout faits pendant la sieste des petits ; les réunions n'ont pu se faire de façon séparée que plus tard et avaient l'apparence de réunions de collègues. Les animateurs du Centre de Loisirs Associé à l'Ecole m'ont demandé d'être l'enseignant de liaison entre eux et l'école, à la place de cette collègue qui leur empoisonnait l'existence. Il est vrai aussi que j'ai déchargé ma collègue Galotyri du service de surveillance du matin, que j'ai assuré plus qu'à mon tour la surveillance des récréations, au moins la durée réglementaire, car je repartais au travail dès qu'il le fallait. Un jour de pluie, j'ai débouché la gouttière qui coulait sur les élèves qui allaient aux W.C, sous l'œil goguenard de ces collègues. Ils se sont payés ma tête lorsqu'ils ont vu que j'utilisais encore la polycopieuse à alcool qui a l'avantage d'obtenir des fiches de travail en couleurs. Ils m'ont aussi critiqué pour ma blouse, qui permet de me déplacer les poches pleines d'outillage pour travailler avec les enfants. La directrice, Mme Questetilla, n'a pas accepté de doter ma classe d'une chaîne stéréo, alors que toutes les autres classes en étaient dotées. Qu'en est-il de la partie du programme qui concerne l'éducation musicale ? Elle a stoppé ma demande de cassettes destinées à l'apprentissage d'une langue, pour la raison qu'elle se " sentait nulle en langues ". Elle n'a pas accepté l'échange de services que je lui proposais. Qu'en est-il de l'apprentissage des langues prévu par les textes ? Ma seule marque de non-professionnalisme à leur endroit a été de rester avec eux jusqu'à 13h40 et de mettre en télescopage leurs convictions communistes et le fait de faire travailler les aides-maternelles à leur place depuis 13h20 et cela probablement de façon fréquente . Ces collègues ont constaté qu'une autre collègue avant moi avait décompensé et faisait une grave dépression, se demandant pourquoi Cette école connaît périodiquement de graves remous depuis longtemps. Plus tard dans l'année, l'organisation d'une grand-messe sur la violence dans l'institution et les familles est l'occasion de distribuer aux enseignants de toutes les classes et de toutes les écoles ce document contre la pédophilie pour lequel j'avais été attaqué en octobre ! Là, je décompense encore plus gravement ; je ne peux plus travailler et je dois me faire arrêter. Mais je ne veux pas lâcher. J'aime mon travail et j'ai une conscience professionnelle. Je reprends le travail encore fragilisé. Le lendemain, l'inspecteur vient encore me voir. Sa présence me met en état de choc. Il me dit toutefois que j'ai des rapports très chouettes avec les enfants. Je ne le vois écrit nulle part. Il me reproche de donner trop d'exercices de mathématiques. Je lui dis que cela met en place des automatismes, il hausse les épaules. Je lui parle alors du directeur de l'IREM, entendu à France Culture, qui soutient qu'en mathématiques, il faut du travail et de la répétition. Il me rétorque qu'il ne faut pas croire tout ce qui se dit sur France Culture. L'IREM, c'est l'Institut de Recherche et d'Enseignement en Mathématiques ! Il me demande ce que j'ai prévu l'après-midi. J'ai la tête vide, je ne peux répondre. J'avais une réunion de synthèse à propos de mon élève hypoacousique, Bavikhove .. Je le lui dis par fax le soir. Il semble qu'il n'ait rien reçu. Un grave accident a eu lieu pendant cette réunion. J'avais une réunion de synthèse où assistaient des représentants de l'I.nspection Académique, la directrice de l'association, les partenaires enseignantes de l'Association qui intervenait auprès de Bavikhove, mon élève hypoacousique. La classe était sans surveillance et la mère de la blessée a trouvé la porte de la classe d'en face fermée lorsqu'elle est arrivée. La petite Jeanne Pélardon avait fait, aux dires des autres enfants, de l'équilibre entre deux tables, était tombée sur la tête et est restée sans connaissance pendant plusieurs heures ! Cet accident a été occulté ! A cette réunion assistait une enseignante de l'Adaptation et Intégration Scolaire, Mme Scamorza , qui m'avait annoncé qu'elle n'interviendrait pas sur le petit Bavikhove puisqu'il y avait déjà des intervenantes. N'aurait-elle pas été plus utile dans ma classe à ce moment ? J'ajoute qu'elle a assisté à toutes les synthèses concernant Bavikhove , délaissant son travail auprès des autres enfants. Dans quel but ? L'inspecteur revient me voir en mai ou juin. Il me dit qu'il voit des progrès mais qu'il ne fera pas de rapport. Il en fait un que j'ai égaré. Il regarde le classeur cahier-journal, j'ai adopté des pochettes qui contiennent le programme du jour, les objectifs et les fiches de travail. Il me tutoie et me dit que je n'ai pas de cahier journal. Il regarde l'emploi du temps, le trouve bien fait, me dit que je viens de l'élaborer ! Je lui réponds que c'est impossible car il nous a demandé en début d'année de lui envoyer notre emploi du temps. Il n'apprécie pas ma réponse. Il me dit aussi de me méfier de certains parents, que l'inspecteur d'académie veut me licencier et qu'il essaie de l'en empêcher. Il me demande si ça va. Je lui réponds que " non " avec tout cela. Il me dit avec un large sourire : " vous n'avez qu'à vous arrêter ! ". Il organise quelques jours après une soirée avec les parents. J'avais demandé à la partie saine des parents d'y assister. Le Docteur Mascarpone parmi ceux-ci, est prête à certifier le comportement antagonique de l'inspecteur, ces parents l'ont assuré que leur enfant était très bien avec moi et Mme Mascarpone m'a dit avoir dû le travailler longtemps pour lui faire entendre cela. En juillet, l'Inspecteur d'Académie me convoque, se renseigne sur ma pratique, me dit que j'ai le droit de travailler ainsi, demande à l'inspecteur où est le problème. Je lui demande pourquoi j'ai été refusé au congé-formation pour tenter le concours de Conseiller d'Orientation Psychologue. Il me répond que l'expérience prouve que les gens insuffisants ne réussissent pas dans un autre travail. Je lui cite un collègue, saqué, malade, vert par un rapport d'inspection, qui a très bien réussi le CAPES interne de lettres modernes. Je ne lui ai pas cité le cas de mon collègue Soumaintrain , qui, saqué malgré son volontarisme, est devenu médecin, après avoir reçu un petit héritage et eu beaucoup de travail. Je demande à l'inspecteur pourquoi il m'a refusé à la formation de psychologue scolaire. Il me réponds que " je ne suis pas assez structuré ".Qui le serait dans cet environnement ? A la fin de l'entretien, en franchissant la porte et après nous avoir serré les mains, l'Inspecteur d'Académie m'a crié, livide : " je n'hésiterai pas vous licencier ". Déjà fortement déprimé, je n'ai pu assurer les rentrées suivantes. Pendant mon congé de maladie, Madame Gammelost, Assistante Sociale de l'Académie, après m'avoir envoyé un courrier empathique, me convie à un entretien. Arrivée en retard et mal coiffée, elle me demande de façon peu amène s'il faut me mettre à la retraite pour invalidité. Cela m'a énormément choqué car je souhaite travailler au moins jusqu'à 60 ans et mis au lit pendant des semaines. Puis, à la lecture d'un dossier qui comprenait des éléments de ce courrier, elle me dit de convoquer le Conseil de Discipline, ce qui, renseignements pris, n'est pas possible. Je n'ai plus répondu aux courriers du Service Social. Ai-je bien fait ? J'ai aussi pris rendez-vous avec le délégué syndical du syndicat où j'ai la bêtise de cotiser. Il a écouté avec intérêt ce que je lui ai dit à propos des inspections, m'a demandé si les collègues me soutiendraient. Je lui ai dis que vu l'ilotisme ambiant, cela m'étonnerait. Puis j'ai eu l'honnêteté imbécile de lui parler du comportement de sa copine stal Mme Queszamorano . Il a alors prétexté des activités et m'a viré. Mais je peux demander à mon employeur de me conseiller un syndicat. Le médecin spécialiste avec qui je suis une psychothérapie m'a dit qu'il avait dans son cabinet beaucoup d'enseignants réglos malades de l'institution. Une voisine psychologue à qui j'ai raconté quelques éléments de ce récit m'a répondu que dans la clinique toulousaine où elle travaillait, beaucoup d'enseignants, en entretiens individuels ou en groupes de paroles, énonçaient des choses similaires. A partir de quel nombre y a-t-il un problème de santé publique ? Quel en est le coût social et humain ? Une connaissance qui a travaillé au Centre de Formation des Inspecteurs de l'Education Nationale comme formatrice a répondu pensivement que OUI à la question " crois-tu que des IEN sont souvent dans la toute puissance ? ". Quels sont les effets de la toute puissance pour ceux qui la subissent ? Une amie, Maître de Conférence en neurobiologie, m'a répondu qu'un rat de laboratoire n'aurait pas tenu aussi longtemps dans des conditions équivalentes. Dans le département du Flamengos où je réside, une institutrice de Santarém s'est suicidée peu de jours après qu'on lui ai dit qu'elle était nulle et comment se faisait-il qu'on lui confie une classe ? Un ami psychanalyste qui avait eu du travail avec ses élèves m'en a parlé comme d'une personne chaleureuse, compétente, sensible, aimée des parents et des enfants. Deux collègues amies de deux écoles du Flamengos ont vu des enseignants hommes et femmes pleurer à la lecture de leur bulletin d'inspection. Dans quelles conditions morales, psychologiques ont-ils pu poursuivre leur travail ? Quels effets sur la classe ? En Rabaçal, où j'ai connu beaucoup de collègues avec des qualités professionnelles, à l'école normale d'instituteurs, alors que je vivais durement un problème de jeune adulte, un professeur communiste stalinien a manipulé mes camarades pour me faire quitter l'enseignement. Ceux-ci l'ont fait avant de s'apercevoir qu'ils avaient tort, m'en ont parlé et se sont excusés. Dans la classe unique où j'ai exercé pendant douze ans, genre " être et avoir " et avec de " vraies tortues de terre ", des canards, une plantation de pins parasol parsème le village, souvenir d'une leçon sur les gymnospermes et angiospermes, un inspecteur, ivre, a pénétré dans mon logement de fonction brutalement, pensant rentrer dans ma classe et a effrayé mon épouse enceinte de 6 mois. Plus tard, lors d'une inspection, où l'inspecteur voulait me mettre une excellente note, le directeur de l'établissement spécialisé où je travaillais s'est opposé à cela, a cité des banalités et m'a empêché ainsi d'aller exercer à l'étranger. Selon l'éducateur-chef, je m'étais fait … (geste du majeur levé). Ce directeur m'a mis dans la situation suivante : faire poser aux élèves pensionnaires, leurs affaires, un vendredi avant leur départ, dans une salle qui ne fermait pas, affaires qui allaient être fouillées par d'autres, au sus général, et dérobées comme cela s'était déjà produit. Ces actes et ces paroles sont-elles conformes au Code Civil dont j'ai lu quelques extraits dans le Concours Médical . En effet, beaucoup de gens me trouvent réglo, gentil et rigolo, y compris des collègues. J'essaie de transmettre des valeurs républicaines, nous avons osé baptiser notre fille Marianne (ce qui n'est pas une preuve). Les enfants m'aiment, y compris ceux pour qui je suis contraint d'avoir le rôle de père à la place de certains, j'essaie de transmettre des valeurs de curiosité intellectuelle et de joie de savoir et je fais le programme. Un psychologue a mesuré mon Q.I, je n'ai obtenu qu'un score de 120, prenant des médicaments distanciants et amnésiants, donc abêtissants. L'expert psychiatre de la DDASS à qui j'ai demandé pourquoi j'étais traité ainsi a émis l'hypothèse que j'étais authentique. Est-ce un empêchement pour un enseignant ? Cela a fait écho avec ce qu'avait dit de moi un bon collègue, Soumaintrain, plus de vingt ans auparavant. Ce collègue, saqué durement, a entrepris des études de médecine et a droit maintenant au titre envié de médecin de famille dans un coin de Rabaçal. L'attribution des congés formation aux seuls agrégatifs et à un très petit nombre d'autres personnes, m'affecte profondément, alors que je connais une personne en congé formation pour agrégation qui a passé son temps à faire du vélo. Alors que moi, j'aurais travaillé dur pour quitter honorablement le milieu dont je parle. Ayant dû assumer plusieurs refus pour avoir ce congé de formation, s'il n'y a aucune honte à se planter, je trouve très lourd de ne rien pouvoir tenter. Ces personnes qui s'autorisent à déverser dans mon dossier des propos dont je n'ose aller prendre connaissance, qui chargent ma barque, que cherchent-elles ? Comment soustraire les discours de ces personnes à mon dossier ? Je n'ose articuler mon récit aux résultats, aux problèmes de l'école. Comment le faire ? Les écoles de la Frinault connaissent une rotation des personnels (turnover) importante. De quoi est-ce le signe ? Quelles conséquences cela a-t-il pour les enfants ? L'hypothèse générale que des personnes puissent susciter des comportements qui sont ensuite sanctionnés est-elle valable pour vous ? C'est moi qu'on veut licencier, mettre à la retraire, qui ira corriger des cahiers au CNED jusqu'à la fin de ma vie professionnelle ! Le projet de décentralisation, dont je ne sais pas où il s'arrêtera, ajoute la peur à l'angoisse. Je vous demande de ne pas communiquer ce courrier à l'Inspection Académique de la Frinault car un collègue a été licencié après avoir pris un avocat qui menaçait de procès l'Inspection Académique pour dénonciations mensongères. Ceci me met dans un climat de grande insécurité. Et les enfants, les élèves, dans quelles situations sont-ils placés ? Que dois-je penser de l'école de la République ? En espérant une réponse à ce courrier, je vous prie d'agréer, Monsieur le Restaurateur, l'expression de ma parfaite considération. M’écrire: julesferrylevetoi@free.fr
[Web Creator] [LMSOFT]